La série Candy a marqué toute une génération grâce à son héroïne attachante et à ses récits empreints d’émotion. Cependant, peu de spectateurs savent que la version animée et le manga original présentent de nombreuses différences. De la manière dont Candy est trouvée bébé jusqu’à la mort d’Anthony, les divergences entre les deux versions influencent profondément la perception de l’histoire et de ses personnages.
Cet article propose une analyse complète de la première saison
de Candy Candy, en mettant en lumière les écarts majeurs entre le manga
et l’animé, ainsi que les thématiques centrales de cette œuvre intemporelle.
1. Synopsis – La première saison de Candy
La première
saison de Candy s’ouvre à la Maison de Pony, un orphelinat dirigé par
Mademoiselle Pony et Sœur Maria. Candy, une orpheline joyeuse et au tempérament
vif, y grandit avec sa meilleure amie Annie. Leur amitié fusionnelle est mise à
rude épreuve lorsque la famille Brighton adopte Annie, laissant Candy seule et
inconsolable.
Rapidement,
Candy est elle aussi adoptée, mais sa joie s’éteint lorsqu’elle découvre que la
famille Legrand l’a accueillie uniquement pour l’utiliser comme domestique au
service d’Élisa et Daniel, deux enfants gâtés et cruels. Malgré les
humiliations, Candy garde espoir et courage. Elle fait la connaissance
d’Anthony Brown, un jeune aristocrate bienveillant, ainsi que de ses cousins
Archibald et Alistair Cornwell. Tous trois deviennent ses amis et lui apportent
réconfort et soutien dans ses épreuves.
La relation
entre Candy et Anthony se renforce peu à peu, teintée d’une douce innocence.
Malheureusement, la tragédie frappe lorsque le jeune garçon meurt lors d’un
accident de cheval pendant une chasse au renard. Ce drame plonge Candy dans une
profonde tristesse et l’oblige à retourner à la Maison de Pony pour se
reconstruire.
La série s’enrichit de nombreux personnages secondaires : Tom, le garçon taquin de l’orphelinat ; Dorothée, la jeune domestique au cœur pur ; et Albert, le mystérieux protecteur qui apparaît aux moments les plus sombres de la vie de Candy.
Dans la
version animée, l’accent est mis sur les émotions, les relations d’amitié et
les valeurs morales. Le manga, quant à lui, présente une narration plus nuancée
et des situations parfois plus dures, notamment dans le traitement des
personnages masculins et la représentation des classes sociales. Cette
différence de ton s’explique par le public visé : le dessin animé devait
convenir à un jeune public, alors que le manga explorait des aspects plus réalistes
et parfois mélancoliques de la vie de Candy.
2. Les origines de Candy : entre neige et
lumière
Dans l’animé,
Candy et Annie sont trouvées le même jour par Sœur Maria et Mademoiselle Pony.
Annie est découverte en premier, accompagnée d’un mot indiquant son prénom.
Candy, quant à elle, est trouvée près d’un arbre avec une poupée portant son
nom. En hommage à la neige tombée ce jour-là, elle est baptisée Candy Neige.
Dans le
manga, les circonstances sont différentes : Candy est trouvée seule, un jour de
printemps, devant la porte de l’orphelinat. Un mot précise seulement qu’elle
s’appelle Candy et qu’il faut prendre soin d’elle. Sœur Maria lui donne alors
le nom de Candy White, inspiré par la blancheur de sa peau. La version
française de l’animé a choisi Neige pour franciser le nom tout en
conservant le symbolisme de la pureté et de la lumière.
Ce
changement révèle déjà deux approches distinctes : la poésie et la douceur du
dessin animé contrastent avec la simplicité réaliste du manga.
3. Annie et Candy : deux destins liés
L’amitié
entre Annie et Candy est au cœur du récit. Dans l’animé, les deux filles
partagent le même jour d’anniversaire, symbole de leur lien indestructible. Elles
refusent d’être séparées, allant jusqu’à saboter les adoptions en chantant faux
devant les familles.
Dans le
manga, Annie se montre plus ambitieuse : elle rêve d’une vie de princesse et
espère être adoptée par une famille riche. Lorsqu’elle apprend que Monsieur
Brighton souhaite l’adopter parce qu’elle lui rappelle sa fille décédée, Candy
l’encourage malgré sa propre douleur.
L’animé renforce la dimension émotionnelle de leur séparation, tandis que le manga illustre davantage les réalités sociales : l’orpheline humble face à celle qui aspire à l’ascension sociale.
4. Les garçons de Candy : Anthony, Archibald et
Alistair
Dans l’animé,
Anthony incarne la bonté et la douceur. Son amour pour Candy est pur et
chevaleresque. Archibald et Alistair, bien que présents, sont relégués au rôle
de protecteurs, voire de frères de substitution.
Dans le
manga, la dynamique est différente : Candy partage un lien particulier avec
chacun d’eux. Archibald la fascine par sa beauté, Alistair par son
intelligence, et Anthony par sa gentillesse. Les trois jeunes hommes,
conscients de leurs sentiments communs, concluent un pacte pour conquérir le
cœur de Candy loyalement.
Cette nuance rend le manga plus riche émotionnellement. L’animé, en revanche, simplifie les relations pour renforcer la clarté narrative et l’identification du spectateur.
5. La cascade et la rencontre avec Albert
L’épisode de
la chute dans la cascade illustre parfaitement la différence de ton entre les
deux versions.
Dans le
manga, Candy, humiliée par la famille Legrand, décide de fuir et tombe
accidentellement dans une cascade. Elle est sauvée par Albert, un homme
mystérieux qui deviendra son protecteur. Elle reste chez lui plusieurs jours,
ce qui crée un lien profond entre eux.
Dans l’animé,
cette scène est adoucie : Candy est également sauvée par Albert, mais ne passe
pas la nuit chez lui, afin d’éviter toute ambiguïté morale pour le jeune
public. Leur relation reste empreinte de respect et de reconnaissance.
6. Les ajouts exclusifs de l’animé : Tom,
Dorothée et Capucin
Ces personnages n’existent pas dans le manga, mais ils renforcent la dimension humaine et chaleureuse du dessin animé.
7. Monsieur Legrand : bienveillance ou froideur
?
Dans l’animé,
Monsieur Legrand est présenté comme un homme juste et compatissant. Il adopte
Candy dans l’espoir qu’elle influence positivement ses enfants. À son retour de
voyage, il découvre qu’elle est traitée comme une servante et prend sa défense.
Dans le
manga, le père d’Élisa est plus strict et considère Candy comme une domestique.
Il incarne la dureté du monde aristocratique et la différence de classes.
Cette
transformation vise à rendre la série plus morale et plus accessible, opposant
la méchanceté d’Élisa et Daniel à la bonté paternelle de Monsieur Legrand.
8. La tante Elroy et les conventions sociales
Figure
autoritaire, la tante Elroy incarne les traditions et le poids des apparences.
Dans le manga, elle méprise Candy pour ses origines modestes et la rend
responsable de la mort d’Anthony.
Dans l’animé, elle apparaît plus nuancée. Son attitude froide dissimule une certaine affection naissante. Une scène montre même sa déception lorsque Candy refuse sa tarte, preuve que derrière la rigidité se cache un attachement discret.
9. La mort d’Anthony : tragédie ou adaptation
adoucie ?
Dans le
manga et la version originale japonaise, Anthony meurt tragiquement à quatorze
ans. Cet événement marque un tournant majeur dans la vie de Candy.
En revanche,
dans la version française de l’animé, la mort a été atténuée : le jeune garçon
serait simplement hospitalisé, victime d’un accident qui l’aurait rendu
handicapé. Cette modification fut imposée à la suite des plaintes de parents
jugeant la scène trop choquante pour les enfants.
Ce
changement altère pourtant la signification de l’histoire : la disparition
d’Anthony symbolisait la perte de l’innocence et la résilience face au deuil.
10. Les thèmes principaux
Le second
thème est la critique sociale. Le contraste entre les riches familles
aristocratiques et les orphelins met en avant les inégalités et la dureté du
système de classes. Candy, issue d’un milieu modeste, incarne la dignité et la
valeur humaine au-delà du statut social.
L’amitié et
l’amour constituent un troisième pilier du récit. Chaque rencontre de Candy —
qu’il s’agisse d’Annie, d’Anthony ou d’Albert — lui apporte une leçon de vie
sur la loyauté, le pardon et la force du cœur.
Enfin,
l’œuvre aborde la notion d’identité : Candy cherche à comprendre qui
elle est et à trouver sa place dans un monde qui la rejette. Ce parcours
initiatique fait de Candy bien plus qu’une simple série sentimentale :
c’est une histoire universelle sur le courage de vivre.
10 questions et Réponses
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